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Le Rav Menahem Perl est le directeur de l'Institut Tzomet, qui élabore des solutions pour mener de front respect du Shabbat et vie moderne. Composé en majorité d'ingénieurs qui travaillent en collaboration étroite avec des Rabbanim, cet institut n'a de cesse de trouver des solutions pour permettre aux Juifs d'Israël et du monde entier de vivre en phase avec leur temps.
''Nous partons du principe que la technologie est sans arrêt amenée à évoluer. Nos textes se basent sur une réalité technologique qui, a priori, est largement dépassée. A partir de là, comment faire pour qu'un Juif qui respecte les mitsvot puisse continuer à vivre en phase avec les évolutions technologiques et la modernité. Par ailleurs, avec la création de l'Etat d'Israël, Etat juif, d'autres défis se sont ouverts: comment notre Etat peut-il rester juif, respectueux de la halah'a sur le plan national, tout en profitant des innovations technologiques?'', explique le Rav Perl.
Parmi les questions étudiées, celle des cyberattaques et de l'attitude à adopter en cas d'attaques le Shabbat. L'institut Tzomet a divisé l'espace cyber en trois domaines. Le premier est celui des ''infrastructures critiques de l'Etat'', dans lesquelles on trouve, par exemple, les infrastructures d'eau et d'électricité. Ensuite viennent les sociétés de première nécessité comme les banques, les grandes chaines alimentaires ou les assurances. Le Rav Perl dans un article publié ces jours-ci explique que même si le principe qui guide l'autorisation de transgresser Shabbat dépend de questions de vie ou de mort et non d'atteinte aux biens, parfois ces atteintes peuvent entrainer la mise en danger de la vie d'autrui.
C'est pourquoi, il a autorisé d'agir même le Shabbat pour contrer des cyberattaques contre des infrastructures qui ne sont pas directement liées à la sécurité de l'Etat. Parmi celles-ci les banques ou les grandes chaines alimentaires, en prenant soin de limiter au maximum la transgression comme c'est le cas par exemple à l'armée.
La dernière catégorie établie par l'institut Tzomet comprend les moyennes entreprises qui constituent 70% du marché israélien, pour lesquelles la transgression du Shabbat n'est pas permise, selon le Rav Perl.