Lorsqu'il a commencé à parler, il a été interpellé par des proches de victimes, des mots comme ''escroc'' ou ''honte à vous'' ont fusé.
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Le Premier ministre a du attendre plus de cinq minutes avant de pouvoir commencer à parler. Il a réagi en disant: ''Les familles endeuillées sont saintes. Vous avez le droit de crier''.
Depuis quelques jours, certains parents endeuillés avaient fait savoir qu'ils ne voulaient pas de représentants du gouvernement lors des cérémonies de Yom Hazikaron. Ces parents n'acceptent pas que Naftali Bennett qui leur avait promis dans les yeux qu'il ne s'allierait pas avec Ra'am et l'extrême-gauche, ait fait le contraire.
Elad Odesser, fils endeuillé, a expliqué à Aroutz7 les raisons qui l'ont poussé à manifester: ''Il ne s'agit pas d'un acte politique. Cette cérémonie est pour nous, nous n'avons pas besoin de l'affection de celui qui a construit un gouvernement avec des soutiens du terrorisme. Nous avons exprimé notre mécontentement. Certains d'entre nous ne sont même pas venus et il y avait peu de monde par rapport aux autres années. Nous sommes venus parce qu'il est important d'exprimer notre opposition''.
Pour Hadas Mizrahi, la veuve de Barouh Mizrahi, z'l, ''c'est très dur de crier lors d'une cérémonie officielle, mais c'était nécessaire, nous n'avions pas le choix. Le mal nous étouffe et nous avons crié pour que Bennett défasse cette coalition. Il n'est pas concevable qu'il soit à la tête d'un gouvernement qui soutient le terrorisme et qu'il vienne à une cérémonie officielle en pensant nous satisfaire''.

Naftali Bennett a écouté les cris des familles endeuillées dans le silence. Lorsqu'il a enfin pu prendre la parole, il a rappelé la mémoire d'Ori Ansbacher, z'l et de Vyaslechav Golev, z'l. Il a dit aux familles endeuillées combien il les aimait: ''Je vous aime d'un amour immense et j'entends votre douleur''.
Les cris ont accompagné quasiment tout son discours. A la fin de son intervention, Aybi Mozes, le président de l'association des victimes du terrorisme, qui a perdu sa femme Ofra et sa fille Tal, z'l dans un attentat, est monté à la tribune et a présenté des excuses au nom des familles endeuillées pour les cris pendant le discours du Premier ministre.
Une mésaventure du même type est arrivée à Ayelet Shaked, la ministre de l'Intérieur, qui était présente à la cérémonie au cimetière Segoula, à Petah Tikva.