Ce matin, des hommes armés ont ouvert le feu en plein jour sur deux commerces et quelques heures auparavant, c'est une adolescente de 14 ans qui a été assez gravement blessée par une balle perdue qui a atterri dans sa maison et l'a touchée en plein ventre. Le tout se produit sur fond de guerre de tribus. Et ce ne sont que deux exemples de la violence quotidienne qui sévit dans cette ville.
Le chef de la police a donc décidé d'y effectuer une visite afin d'affirmer la volonté des forces de l'ordre d'agir pour faire régner la loi. ''La police considère des tirs sur un café ou une salle de spectacle comme du terrorisme, peu importe quelles en sont les motivations'', a déclaré Shabtaï.
Parallèlement à sa visite, les policiers ont mené une opération à Rahat lors de laquelle a été confisqué un fusil M16 qui avait été caché dans une école maternelle et 11 suspects ont été arrêtés.
Quelques heures seulement après le passage de Koby Shabtaï, des coups de feu étaient à nouveau entendus au coeur de Rahat.
Le chef de la police a promis d'augmenter les opérations de police et les effectifs afin de mettre un terme à ce qu'il a qualifié de ''guerre''. Il répond, en ce sens, à la demande de nombreux habitants de Rahat qui n'hésitent plus à dire qu'ils vivent en permanence dans la peur. Koby Shabtaï a également profité de sa visite et de sa rencontre avec le maire de Rahat pour lui reprocher d'avoir donné à une place de la ville, le nom d'un terroriste qui a tenté de tuer un policier. ''Je voudrais que vous débaptisiez cette place pour la nommer ''place du policier''. Le chef de la police a voulu ainsi montrer au maire que le problème ne résidait pas uniquement dans le manque d'effectifs de police ou d'opérations policières mais aussi dans les messages éducatifs que les adultes transmettaient aux enfants de la ville.