Alors à quoi faut-il s'attendre?
Tout d'abord, force est de constater que les files d'attente pour les tests antigéniques recommencent à s'allonger. On est encore loin du niveau atteint il y a deux mois, lorsque l'attente se comptait en heures, mais le nombre de personnes se faisant tester augmentent. Le Professeur Hezi Levi, ancien directeur du ministère de la Santé a rappelé que le nombre de contaminations ces dernières semaines avait certes diminué, mais qu'il restait toujours autour de 5000 quotidiennes.
Ensuite, il faut reconnaitre que pour le moment, le nombre de malades graves n'est pas préoccupant. Ainsi, le Professeur Dror Mevorah, directeur du service de médecine interne de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, se veut rassurant: ''Nous n'observons pas d'afflux particulier de malades. La situation est assez bonne chez nous'', a-t-il déclaré sur la radio 103 FM. Il observe, par ailleurs, ce qu'il se passe en Europe et appelle à ne pas nier le fait que nous assistons à une relance claire de la contamination.
Le Professeur Doron Gazit, membre de l'équipe de scientifiques chargée de la surveillance de l'épidémie, à l'Universite Hébraïque de Jérusalem tient, lui aussi, un discours modéré: ''Près de 4 millions d'Israéliens ont été contaminés par l'Omicron, parce que le gouvernement a décidé de ''laisser courir la maladie''. Sur ce nombre important de contaminés, nous n'avons eu que 1300 malades graves simultanément au plus fort de la vague et 2000 décès. L'immense majorité de ces personnes, même si elle sont à nouveau contaminées par le BA2, ne seront pas gravement malades".
A ce propos, les chiffres qui arrivent d'Europe tendent à montrer que les personnes ayant contracté l'Omicron ne sont que très rarement recontaminées. Ainsi, au Danemark, sur les 2 millions de contaminés entre novembre et février derniers, seuls 1700 ont attrapé le BA2.
Si nous sommes aujourd'hui à 13000 contaminations quotidiennes, il se pourrait que la semaine prochaine, nous atteignons les 30000
Dans les écoles, les masques sont toujours obligatoires mais il a été décidé de licencier les responsables Corona, en poste depuis un an pour gérer toutes les questions liées à l'épidémie. Ces derniers ont été prévenus de leur arrêt de travail, au motif que l'épidémie était finie. Quoi qu'il en soit, avec la fin des tests obligatoires et des quarantaines, leurs responsabilités étaient devenues quasiment nulles.
Si la tendance n'est pas à l'alarmisme, tous les spécialistes s'accordent à dire que le vaccin reste la meilleure solution pour empêcher les formes graves de la maladie. Ils mettent en garde ceux qui n'ont pas un schéma vaccinal complet ou ne sont pas du tout vaccinés qui sont en première ligne face au BA2. Pour le Professeur Mevorah, ''ce variant est encore plus contagieux que l'Omicron. Si nous sommes aujourd'hui à 13000 contaminations quotidiennes, il se pourrait que la semaine prochaine, nous atteignons les 30000''.
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