Vie politique

Le plan de l'opposition pour parvenir à faire tomber la coalition

3 minutes
10 mars 2022

ParIsraJ

Le plan de l'opposition pour parvenir à faire tomber la coalition
Prime Minister Benjamin Netanyahu during a Likud party meeting at the Knesset, the Israeli parliament in Jerusalem on February 9, 2020. Photo by Olivier Fitoussi/Flash90 *** Local Caption *** \n????\n?????? \n????? ????\n??? ??????\n?????? ??????\n??????

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Dimanche, la Knesset marquera la fin de la session parlementaire d'hiver. Les débats reprendront le 8 mai.

La coalition a certes eu du mal à faire passer certaines lois, voire n'en a pas fait voter certaines, mais en tout cas, elle a tenu bon. Après le vote du budget, elle savait qu'elle serait plus à l'abri des menaces.

L'opposition a joué son rôle, elle s'est révélée agressive, ne laissant rien passer et prête à beaucoup de sacrifices pour mettre des bâtons dans les roues au gouvernement. Mais leurs efforts ont été vains, à tel point que pendant un temps Netanyahou a même été prêt à faire dépendre son sort de Benny Gantz en lui faisant miroiter le poste de Premier ministre s'il acceptait de quitter la coalition actuelle et de rejoindre un gouvernement avec le Likoud en son sein.

La lueur d'espoir vient des brêches que l'on observe dans la coalition ces dernières semaines, qui semblent rendre l'objectif de l'opposition plus réaliste que jamais.

L'opposition compte bien ne pas perdre ces deux mois et ne veut pas relâcher la pression sur la coalition. Selon le commentateur politique d'Israël Hayom, Mati Tuchfeld, l'opposition a même déjà mis au point une stratégie.

Il s'agit d'un plan approuvé par Binyamin Netanyahou, Yariv Levin et les chefs des partis orthodoxes et sioniste religieux. L'idée est de mettre à profit les vacances parlementaires pour approcher des députés de la coalition qui pourraient accepter de changer de camp. En échange, on leur offrirait une place de choix dans un des partis de l'opposition actuelle. Pour les architectes de ce plan, il suffit d'arriver à un rapport de forces 60 contre 60 pour faire bouger les lignes. Un seul député supplémentaire suffirait donc pour que la dissolution de la Knesset ne soit qu'une affaire de quelques semaines après la reprise des débats au mois de mai.

Si l'opposition est confiante dans ses chances de réussir c'est pour plusieurs raisons. La première, déjà évoquée, est la fragilité de cette coalition particulière qui se fait de plus en plus ressentir ces dernières semaines. La seconde est le constat que l'idée de base du gouvernement selon laquelle la liste arabe unifiée jouerait le rôle de filet de sécurité de l'extérieur, s'est avérée erronée. Avec le temps, cette dernière a davantage collaboré avec l'opposition qu'avec la coalition. Le sentiment est que pour la liste arabe unifiée, l'ennemi numéro 1 n'est pas un gouvernement de droite dirigé par le Likoud mais bien le parti Raam dans la coalition actuelle.

Impossible de prévoir le résultat d'une telle stratégie, mais dans les rangs de l'opposition on demeure très optimiste quant à ses chances de réussir, estimant que la prochaine session de la Knesset sera la dernière de ce gouvernement.