Recep Erdogan et Itshak Herzog se sont déjà entretenus à quatre reprises au téléphone depuis l'entrée en fonction du président israélien.
Les premiers contacts en vue de cette visite avaient été pris au mois de décembre avec la visite en Turquie du directeur-général du ministère des Affaires étrangères Alon Ushpiz.
Dans le sérail diplomatique israélien cette visite est vue comme une possibilité de "tournant historique" après plus d'une décennie d'hostilité ouverte de la part du dictateur turc envers Israël. Mais de ce fait, certains soulignent qu'Israël doit être très prudent face à cette volte-face et doit "placer la barre très haut" face à Erdogan après ces années de facéties. Hormis les vociférations anti-israéliennes teintées d'antisémitisme d'Erdogan, il ne faut pas oublier que la Turquie accueille le Hamas sur son territoire, qu'elle s'ingère ouvertement dans les affaires de Jérusalem et qu'elle menace les intérêts énergétiques d'Israël en Méditerranée orientale. En cherchant à se rapprocher d'Israël, le dictateur turc cherche peut-être à briser l'alliance stratégique scellée entre Israël, la Grèce et Chypre et à trouver un "ambassadeur" face aux Etats-Unis.
Photo Haïm Zach / GPO