Les Américains ont expliqué ce geste afin de "faciliter la suite des discussions dans les semaines qui viennent". Cependant, l'Administration Biden assure qu'il ne s'agit pas de concessions. Ned Price, le porte-parole du Department of State a déclaré : "Il ne s’agit pas d’une concession à l’Iran ni d’un signal indiquant que nous sommes sur le point de parvenir à une entente pour sauver l’accord de 2015 censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. Nous n’avons pas accordé d’allègement des sanctions à l’Iran et nous ne le ferons pas tant que Téhéran ne respectera pas ses engagements dans le cadre du JCPOA".
Mais pour les régimes totalitaires, les gestes de la partie adverse sont vus comme de la faiblesse et ils entraînent la surenchère. Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que ces mesures "sont bonnes mais insuffisantes"...
Robert Malley encore plus explicite
L'émissaire spécial du président Biden pour l'Iran, a été encore plus explicite et...plus inquiétant. Ce fervent adepte de la diplomatie à tout prix a déclaré : "Nous avons décidé de lever la majorité des sanctions mais pas toutes (...) Une partie des sanctions ne sont pas liées au programme nucléaire". Il a été encore plus inquiétant en révélant que les Etatd-Unis ne tiennent pas compte de la position israélienne : "Nous travaillons étroitement avec Israël sur la question du nucléaire iranien mais nous avons une vision différente des choses". Rappelons que le gouvernement Benett-Lapid s'était engagé auprès de l'Administration Biden de ne pas exprimer publiquement son opposition à un retour à l'accords de 2015.
L'ancien secrétaire d'Etat Mike Pompeo a réagi à la décision américaine : "Joe Biden annule les sanctions sur l'Iran et l'Iran ne donne absolument rien en retour. L'Iran flaire la faiblesse et Israël va se trouver en danger. Cela a tout l'air d'un découragement et les Américains en paieront le prix".
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