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Peu à peu la muraille se fissure. Face aux révélations qui se multiplient, la police a avoué jeudi soir avoir utilisé une application d'espionnage pour extraire à son insu des données du téléphone portable de Shlomo Filber, ancien directeur-général du ministère des Communications et proche de Binyamin Netanyahou, devenu soudain l'un des témoins à charge contre l'ancien Premier ministre dans le dossier 4000.
La question qui jaillit immédiatement est de savoir si cette méthode illégale, qui constitue une infraction pénale, n'a été utilisée que contre Shlomo Filber ou si d'autres personnes ont été visées par le même procédé afin d'exercer un chantage et d'en faire des témoins à charge.
Cet aveu de la police survient une semaine après qu'elle ait nié toute pratique de ce genre. Ces informations se rajoutent à celle qui relatent d'espionnage envers des proches de Binyamin Netanyahou au moyen d'une application mise au point par la société "Paragon" cofondée par l'ancien Premier ministre Ehoud Barak, qui sue la haine envers Netanyahou.
Au Parquet, on se dit "surpris" de ces révélations et on affirme vouloir "vérifier les informations". Une déclaration d'intention à prendre avec prudence lorsque l'on sait que son autorité de tutelle est le ministre de la Justice Gideon Saar qui rêve de voir Binyamin Netanyahou quitter définitivement la vie politique. Par ailleurs, depuis le début des affaires, la quasi-totalité des fuites à la presse destinées à nuire à l'ancien Premier ministre émanaient du Parquet. Après les premières révélations, le conseiller juridique sortant Avihaï Mandelblit avait nommé une commission de vérification qui sera présidée par...son adjointe, soit une membre du Parquet.
Suite à ces développements dramatiques, les avocats de l'ancien Premier ministre ont demandé l'interruption du procès tant que toute la lumière n'aura pas été faite sur ce qui pourrait être un scandale d'Etat. Refus du Parquet mais qui a promis de fournir des réponses le plus rapidement possible...
Ces révélations qui se suivent se traduisent directement dans l'indice de confiance de la population dans la police, le Parquet et le conseiller juridique du gouvernement qui est un baisse régulière.