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Dans le cadre du conseil des ministres hebdomadaire, le gouvernement prend congé du conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit dont le mandat s'achève lundi après six années en poste. En introduction à la séance, le Premier ministre Naftali Benett s'est adressé au conseiller juridique sortant et lui a notamment dit : "Je tiens à vous remercier au nom de tous les citoyens d'Israël pour ces nombreuses années de dévouement en faveur de l'Etat d'Israël". C'est le Procureur de l'Etat Amit Issman qui assurera l'intérim durant un mois en attendant que soit désigné le nouveau conseiller juridique parmi les trois candidats en lice.
Avihaï Mandelblit aura été l'un des grands responsables de la chute vertigineuse de la confiance de la population dans le système judiciaire autant par les affaires qu'il aura choisi de privilégier que celles qu'il aura choisi de minimiser ou taire. Il a été lui-même impliqué dans la fameuse Affaire Harpaz-Ashkenazi, à propos de laquelle existent encore des enregistrements compromettants pour lui placés sous le sceau du secret...et dont lui seul a la clé ! L'ancien ministre de la Justice Moshé Nissim, dont l'intégrité est notoire, qui fut membre de la commission de désignation du conseiller juridique, avait déclaré que si cette commission avait eu en mains tous les éléments judiciaires concernant Avihaï Mandelblit, il n'aurait jamais été nommé à ce poste. Ce dernier avait s'était d'ailleurs plaint en privé que l'ancien Procureur de l'Etat Shaï Nitzan le "tenais à la gorge", ce qui pourrait laisser à penser que certaines de ses décisions importantes firent prises sous la pression.
Mandelblit aura également été l'un des symboles de la prise de pouvoir progressive des conseillers juridiques sur le pouvoir exécutif en se montrant davantage en censeur du gouvernement qu'en conseiller, en tout cas jusqu'à la formation du gouvernement actuel.
L'une de ses dernières déclarations qui ont fait beaucoup de bruit fut celle faite devant un parterre de journalistes du Haaretz où il se vantait d'avoir "écarté Binyamin Netanyahou du pouvoir" et "sauvé la démocratie israélienne" car ce dernier s'apprêtait "à changer l'ADN de l'Etat d'Israël et du peuple juif".
Rarement un conseiller juridique du gouvernement n'aura été aussi controversé subi autant de critiques tant de droite que de gauche.