Dans sa lettre, le président de l'Etat écrit notamment : "J'ai appris avec beaucoup de peine ce terrible accident qui a coûté la vie à huit jeunes et en a blessés grave deux (...) Il s'agit d'une douloureuse tragédie et mon coeur est avec les victimes et leurs familles. Monsieur, recevez l'expression de ma profonde peine, et en tant qu'être humain, je souhaite que nous connaissions des jours meilleurs et plus sûrs (...) Je conclurai par une sourate du Coran : 'Nous appartenons à Allah et c'est vers Lui que nous retournons".
Abou Mazen a répondu : "Le message de condoléances que vous nous avez adressé a été accueilli avec grande gratitude. Nous vous remercions une nouvelle fois et espérons que la paix vienne s'installer dans la terre de la paix, pour nos deux peuples".
Abou Mazen ordonne l'intensification de la "lutte populaire"

Face aux multiples marques de soutien et de gestes de la part d'Israël, le chef de l'AP continue invariablement à encourager la violence sous le vocable de "lutte populaire". Lors de la séance du Conseil révolutionnaire du Fatah marquant le 57e anniversaire des premiers attentats perpétrés par cette organisation, Abou Mazen a envoyé ses "bénédictions" aux terroristes détenus en Israël, et en tête à Marwan Barghouti, Zekhariya Zbeideh, Ahmad Saadat et Fouad Shukabi. A la fin de la séance, le Fatah a publié le communiqué indiquant, avec assentiment d'Abou Mazen : "Le Fatah est plus uni que jamais dans sa volonté de lutte contre l'occupation et les hordes de colonialistes. Le Fatah est avec la population palestinienne sur le terrain même au prix des sacrifices. Nous sommes les propriétaires de cette terre et nous seront fermes jusqu'à la fin de l'occupation". Le communiqué rappelle également que "l'engagement du Fatah à intensifier la lutte populaire car le combat contre les colons devient urgent".
Le Fatah incite aussi sur la question de Jérusalem, en avertissant de la "profanation quotidienne de la mosquée Al-Aqsa à cause de la présence de Juifs". Il jure de poursuivre la lutte pour "le retour de tous les réfugiés dans leurs villages et maisons d'origine". Enfin, l'organisation dirigée par Abou Mazen dénonce le parti Ra'am de Mansour Abbas "qui soutient le gouvernement israélien", exprime sa "déception" de l'Administration Biden "qui n'honore pas ses promesses faites à Abou Mazen" et réaffirme son soutien au mouvement antisémite BDS.
Photo Haïm Zach / GPO