Durant la nuit, Amir Assadollahzadeh a pris une rapide et grave décision : il a pris quelques affaires et a quitté discrètement l'hôtel dans lequel séjournait la délégation. Tant bien que mal et au prix de nombreuses péripéties il a réussi à rejoindre Oslo, toujours dans l'angoisse d'être poursuivi. Arrivé à la gare de la capitale il a eu la stupeur d'y voir toute son équipe. Il a fui une nouvelle fois et a réussi tant bien que mal à arriver en Allemagne où il a séjourné dans un camp de réfugiés d'où il fait une demande d'asile à la Norvège.
Amir Assadollahzadeh, plusieurs fois primé, avait déjà refusé par le passé de dédier une médaille à la mémoire de Qassem Soleimani.
Cet haltérophile n'est de loin pas le premier sportif iranien à refuser de mêler la politique au sport ou de défier le régime sanguinaire de Téhéran. Parmi les exemples, on se souvient du judoka Saeed Mollaei, obligé de s'exiler après voir refusé de boycotter des judokas israéliens ou le lutteur Navid Afkari, exécuté en 2020 pour avoir participé à des manifestations contre le régime.
Amir Assadollahzadeh a exprimé son désarroi et a appelé le Comité international olympique à intervenir pour qu'il n'arrive rien à sa femme et au reste de sa famille en Iran : "Je demande au Comité international olympique et à toutes les organisations liées d’aider les athlètes iraniens et de ne pas accepter que ces athlètes soient contraints de rester loin de leur pays, de leur foyer, simplement parce qu’ils n’ont d’autre choix que de partir. Je suis très, très, très mécontent du fait que je ne reverrai peut-être plus jamais ma famille. C’est très douloureux pour moi. C’est très difficile pour moi de l’exprimer avec des mots.”
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