La Direction des Affaires religieuses de Turquie, instance gouvernementale, a annoncé mardi la reprise des voyages à buts religieux vers Jérusalem. Ces voyages avaient été interrompus à cause du Corona. Ils devraient reprendre le 4 janvier et selon le programme annoncé, 37 voyages sont prévus en 2022.
Le moment choisi pour cette annonce n'est pas fortuit et est directement lié à l'affaire de l'arrestation du couple Oknine de Modiin, devenu une monnaie d'échange pour les autorités turques et à leur tête le dictateur Recep Tayyip Erdogan. Malgré les évidences, le gouvernement turc persiste à prétendre que les photos prises du palais présidentiel à Ankara entrent dans le cadre d'une activité d'espionnage, ceci afin de monnayer leur libération avec des concessions israéliennes. Parmi ces concessions évoquées, permettre à la Turquie de renforcer sa présence à Jérusalem, et à Erdogan de se présenter comme le meilleur défenseur de l'islam et des lieux "saints" islamiques, la mosquée Al-Aqsa en tête.
Tout comme Mansour Abbas et le Hamas, Recep Erdogan est dans la mouvance des Frères Musulmans qui contestent tout droit des Juifs sur le Mont du Temple. Selon la méthode de la confrérie, Ankara injecte depuis des années des sommes considérables dans des projets ou des associations "caritatives" à Jérusalem afin de prendre pied dans la capitale israélienne et y renforcer l'influence turque perdue depuis le démembrement de l'empire ottoman après la 1ère Guerre mondiale.
Les visites de groupes turcs sur le Mont du Temple sont souvent le cadre de provocations anti-israéliennes et de manifestations d'hégémonie islamique.
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