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La Cour suprême a accédé à des requêtes déposées par des voisins du Premier ministre Naftali Benett et demande à la police de restreindre les manifestations de droite qui se déroulent contre lui non loin de son domicile à Raanana. Les juges demandent à la police d'éloigner les manifestants et de limiter les manifestations à trois par semaine : deux en semaine et une le samedi soir. Les arguments des juges se basent notamment sur la loi sur les nuisances sonores. Pour cela, le ministère de la Protection de l'environnement, tenu par Tamar Sandberg (Meretz) est allé jusqu'à envoyer des experts munis d'appareils afin de mesurer le niveau de décibels !
Une décision judiciaire qui se comprendrait si l'on n'avait pas un contre-exemple criant avec les manifestations qui se sont déroulés durant de longs mois devant la résidence de l'ancien Premier ministre Binyamin Netanyahou à la rue Balfour. Des manifestations en pleine période de Corona et de confinements, extrêmement bruyantes, vulgaires et incitatives, contrairement à ce qui se passe à Raanana. A l'époque, les multiples requêtes d'habitants du voisinage, excédés et épuisés par ces nuisances qui se prolongeaient tard la nuit, avaient été rejetées d'un revers de la main par les juges au nom de la "démocratie" et de la sacro-sainte "liberté de manifester". Il s'agissait de manifester contre Binyamin Netanyahou.
L'un des arguments avancés par les juges, selon lequel il s'agit d'un domicile privé concernant Naftali Benett, ne tient pas la route. L'actuel Premier ministre a décidé de ne pas s'installer à Jérusalem et de faire de son domicile privé la résidence du Premier ministre.
Ces deux poids et deux mesures manifestes de la part d'un système judiciaire politiquement orienté rappelle également les manifestations de la droite contre le Premier ministre Itshak Rabin au moment des Accords d'Oslo, où la Cour suprême avait agi comme dans le cas de Raanana, en limitant les moments et le nombre de manifestants et en éloignant les manifestants, en expliquant doctement que la liberté de manifester ne peut pas avoir le dessus sur le bien-être des habitants.