Vie politique

Gideon Saar présente son texte de loi anti-Netanyahou

2 minutes
19 octobre 2021

ParIsraJ

Gideon Saar présente son texte de loi anti-Netanyahou
Head of the New Hope party Gideon Saar, leads a faction meeting, at the Knesset, the Israeli parliament in Jerusalem, on May 31, 2021. Photo by Yonatan Sindel/Flash90 *** Local Caption *** ????? ????\n????? ???\n???? ????? ????\n????

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La machine qui entend empêcher Binyamin Netanyahou de revenir au pouvoir est en marche. Le ministre de la Justice Gideon Saar, obsédé par sa haine de l'ancien Premier ministre a rendu public un résumé du texte de loi qui entend priver un homme politique qui est sous le coup d'une inculpation pénale pouvant entraîner une peine de prison d'au moins trois ans, d'être chargé de former un gouvernement. Il ne pourra pas être nommé Premier ministre par rotation non plus. Cette loi, si elle est adoptée prendra déjà effet pour la 25e Knesset, la prochaine.

La commission électorale pourra toutefois autoriser cette personne à former un gouvernement si sa condamnation n'a pas été assortie d'une clause infamante.

Cette loi, qui vise évidemment à faire barrage à Binyamin Netanyahou, souffre de deux défauts majeurs : premièrement, elle transforme le conseiller juridique du gouvernement en faiseur de rois, alors qu’il est un fonctionnaire non élu, et lui donne la possibilité exclusive d'invalider la candidature d'un homme politique même si celui-ci jouit d'un soutien populaire. Deuxièmement, il s'agit d'une violation flagrante du principe de la présomption d'innocence qui doit s'appliquer. Que faire par exemple si un homme politique soupçonné d'infractions pénales est finalement acquitté au bout du processus judiciaire alors qu'il aura vu sa carrière stoppée à cause de simples soupçons ?

L’ironie de cette situation est que ce même Gideon Saar était opposé à ce type de loi lorsqu’il était député Likoud.

Le Premier ministre "alternatif" Yaïr Lapid a exprimé son soutien à cette loi. Il a parlé d'une "loi qui va de soi" et affirmé que "dans un Etat digne de ce nom, un homme soupçonné d'infractions pénales ne pourra pas être Premier ministre".

Le Likoud a vigoureusement réagi à cette annonce : « Gideon Saar, qui est en-dessous du seuil d’éligibilité selon tous les sondages propose une loi anti-démocratique de type iranien qui entend invalider celui qui bénéficie du soutien de millions de citoyens pour être leur Premier ministre. Lamentable. »

Le député Shlomo Karhi (Likoud) a écrit : "ce gouvernement fait des choses très mauvaises, mais là, c'est peut-être un record. Un ministre de la Justice sans aucun mandat veut décider que la volonté populaire soit inféodée à la décision d'un fonctionnaire, peu importe son rang et même s'il est corrompu (...) Le camp qui se gargarise avec le mot 'démocratie' est en train de la piétiner jusqu'à la poussière et sans s'arrêter...".

Photo Yonatan Sindel / Flash 90