Vie politique

Commémoration Rabin : Yaïr Lapid crée le scandale

3 minutes
18 octobre 2021

ParIsraJ

Commémoration Rabin : Yaïr Lapid crée le scandale

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Lors de la cérémonie de commémoration de l'assassinat d'Itshak Rabin z.l. à la Knesset, le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid s'est livré à un discours émaillé d'incitation à la haine et a notamment déclaré : "Sans le miracle de l'arrivée au pouvoir du gouvernement du changement, les disciples idéologiques d'Igal Amir seraient aujourd'hui ministres". Après ces propos indignes, quatre députés de l'opposition, outrés, sont sortis de manière démonstrative de l'hémicycle : Amir Ohana et Ofir Katz du Likoud, Avi Maoz et Betzalel Smotritch de Hatziyonout Hadatit.

Après être sorti, Smotritch a publié un post virulent à l'encontre de Yaïr Lapid : "Yaïr Lapid, avec la haine et l'incitation qui suintent de sa personne est un individu mesquin qui est incapable de s'élever une seul instant au niveau d'une stature étatique digne de ce genre de cérémonies. Il est l'associé principal de Naftali Benett, il est le Premier ministre alternatif et ministre des Affaires étrangères grâce à Benett. La tache noire et la responsabilité de cette incitation contre la droite et le public religieux sont à mettre sur le compte de Benett".








Le Premier ministre Naftali Benett avait auparavant tenté au contraire de "fermer les plaies" en rappelant qu'il ne fallait pas stigmatiser une collectivité entière parce que l'un de ses membres a dévié : "Ce n'est pas la droite qui a assassiné Itshak Rabin, ce ne sont pas les religieux qui ont assassiné Itshak Rabin, c'est Igal Amir qui a assassiné Itshak Rabin".


Lors de son intervention, le chef de l'opposition Binyamin Netanyahou a évoqué la polémique à propos de son absence à la cérémonie au Mont Herzl . Il a rappelé qu'à l'époque des accords d'Oslo, il avait répété à plusieurs occasions qu'Itshak Rabin était un adversaire politque, qu'il se trompait lourdement, mais qu'il n'était pas un traître. Puis il a dit : "Cela fait 26 ans que certains utilisent cette journée du souvenir afin de fustiger un pan énorme de la population israélienne et celui qui le représentait. Durant toutes ces années, j'ai dû entendre des propos offensants et mensongers à propos du camp politique que je représentais et sur moi personnellement. Mais j'ai serré les dents, j'ai fait le gros dos et malgré la haine envers moi je me rendais à ces cérémonies par obligation en tant que Premier ministre, comme le veut le protocole. Et maintenant que le protocole ne m'oblige plus à m'y rendre on me demande pourquoi je n'y suis pas allé".


Photo Yonatan Sindel / Flash 90