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Le député de l’opposition Sim’ha Rotman (Hatziyonout Hadatit) a annoncé mardi l’échec des pourparlers avec la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked sur la loi de la Citoyenneté. Il a l’intention de soumettre son texte initial mercredi au vote des députés, texte qui n'a que très peu de chances de passer. Le député a accusé la ministre « de ne pas vouloir revenir sur ses engagements pris face à Meretz et Ra’am », qui incluent dans une première étape un regroupement familial de milliers d’Arabes « palestiniens » en Israël.
Sim’ha Rotman souligne qu’il avait accepté de repousser le vote après avoir cru déceler dans l’entourage de la ministre une volonté de trouver une entente. « Je ne lui ai demandé qu’une seule chose : qu’elle renonce à sa capitulation face aux exigences posées par Meretz et Ra’am », indique le député, qui rajoute : « Shaked et ses amis doivent décider s’ils veulent une loi sioniste et nationale – et dans ce cas nous les soutiendrons – ou favoriser une loi qui satisfera Mansour Abbas car il obtiendra des camions entiers d’autorisations d’un ‘droit de retour’ rampant. Ayelet Shaked a choisi de maintenir son engagement vis-à-vis de Meretz et Ra’am, malgré que nous lui ayons laissé toute sa chance et avons tenté de trouver un terrain d’entente ».
De son côté, la ministre de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel elle « regrette que Sim’ha Rotman n’ait pas su obtenir l’accord de ses partenaires de l’opposition sur le compromis trouvé ». Elle accuse l’opposition « d’avoir choisi la politique politicienne au lieu de colmater la brèche qu’elle a créée "et de privilégier les intérêts politiques aux intérêts nationaux ».
La ministre a indiqué qu'elle présentera son projet de loi dans trois mois, lui-aussi après le vote du budget, car il risque lui-aussi de provoquer des tensions au sein de la coalition.
Photo Sraya Diamant et Olivier Fitoussi / Flash 90