L'Administration civile en Judée-Samarie a achevé ses travaux de vérification du statut juridique des terrains de l'avant-poste d'Eviatar. Il s'avère que 60 dounam ( 6 hectares) sont effectivement des terres domaniales sur lesquelles il est possible d'édifier un nouveau point de peuplement, comme l'affirmaient déjà la cinquantaine de familles qui y étaient installées.

Il s'agit d'une bonne nouvelle mais qui constitue aussi un test pour le gouvernement qui va devoir honorer l'accord conclu avec les habitants qui avaient accepté de quitter les lieux en attendant cette clarification. Selon l'accord, une yeshiva devrait prendre place avec quelques familles parallèlement au lancement d'un processus de planification de construction de logements.

Le Premier ministre et le ministre de la Défense sont censés se réunir dans les jours qui viennent pour lancer le processus. Mais ils risquent de se heurter à l'opposition de l'aile gauche du gouvernement qui est fermement opposée à la création d'un nouveau yishouv en Judée-Samarie.

Certains dirigeants de Judée-Samarie qui contre toute attente avaient décidé de faire confiance au gouvernement Benett-Lapid sur ce point "l'attendent au tournant" et font savoir que si l'accord d'Eviatar n'est pas honoré, ils entameront un combat contre le gouvernement. Rappelons qu'après la signature de l'accord, tant Yaïr Lapid (Yesh Atid) qu'Omer Bar-Lev (Parti travailliste) avaient prévenu qu'Eviatar ne verrait jamais le jour. Sans parler des pressions américaines qui risquent de venir.

Photo Sraya Diamant / Flash 90