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Le parti islamique Ra'am a déposé une lettre ferme sur la table du Premier ministre. Il demande l'application de l'un des engagements pris par Naftali Benett et Yaïr Lapid lors de la signature des accords de coalition, à savoir la reconnaissance de trois villages bédouins illégaux dans le Néguev. Les accords prévoyaient que cette reconnaissance soir proclamée 45 jours après l'entrée en fonction du gouvernement. Ra'am exige que cette promesse soit honorée avant le vote du budget tout comme il exige que les deux autres dossiers-phares soient mie en oeuvre : la violence dans la société arabe et l'abrogation de la Loi Kamenitz qui lutte contre la construction arabe et bédouine illégale. Des voix au sommet de Ra'am accusent le Premier ministre de considérer leur soutien au gouvernement comme allant de soi et indiquent que l'approbation de Ra'am au budget dépendra de l'avancée de ces trois dossiers.
Naftali Benett se trouve entre le marteau et l'enclume. S'il proclame la reconnaissance de ces trois villages avant le budget il confortera son image d'un Premier ministre qui cède à chaque fois aux exigences du parti islamique. Il sera aussi l'objet de fortes critiques dans l'opposition de droite et en Judée-Samarie pour une politique de deux poids et deux mesures dans le domaine de la construction. Mais s'il n'accède pas aux exigences d'Abbas Mansour, il risque de se heurter à un sérieux problème dans deux mois, lors du vote du budget à la Knesset.