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Le ministre des Affaires étrangères a exposé son plan global pour les années à venir concernant la bande de Gaza. Il pourrait se résumer à ce slogan : "Beaucoup d'argent en échange de quelques promesses".
Le ministre note que depuis le démantèlement du Goush Katif en 2005 Israël fait face à des cycles répétés de violence qui portent atteinte aux habitants et à l'économie du pays sans pour autant que la situation ne change de manière tangible.
Yaïr lapid propose alors un plan pluriannuel qu'il appelle "Econonomie contre sécurité" qui pour lui serait plus réaliste que l'axiome précédent de "reconstruction de Gaza contre désarmement des organisations terroristes". Il justifie son initiative en affirmant que jamais un plan sérieux proposant "économie contre sécurité" n'ait été posé sur la table concernant la bande de Gaza dans le cadre d'un règlement global de la "question palestinienne".
Le but de son plan serait de "créer une stabilité sécuritaire, civile, économique et politique des deux côtés de la frontière". Ce plan, duquel il dit s'être entretenu avec plusieurs acteurs internationaux, s'opérerait en deux étapes : la première consisterait en une aide humanitaire massive en contrepartie d'une cessation du réarmement du Hamas (sous la pression et le contrôle de la communauté internationale, selon le ministre...), et la seconde consisterait en aide économique gigantesque en échange d'un calme à long terme de la part des organisations terroristes. Dans cette seconde étape, c'est l'Autorité Palestinienne qui obtiendrait la gestion économique et civile de la bande de Gaza.
Le plan de Yaïr Lapid reprend également l'idée de l'île artificielle au large des côtes de Gaza avec notamment la construction d'un port maritime, ainsi qu'une route reliant la bande de Gaza et la Judée-Samarie. Il entend aussi remettre l'Autorité Palestinienne comme acteur central dans ce dispositif.
Yaïr Lapid a pris soin de préciser que les négociations ne se tiendront pas avec les organisations terroristes elles-mêmes et que rien ne se fera si les terroristes continuent à s'attaquer à Israël. Mais au vu des expériences passées et de l'idéologie meurtrière des organisations terroristes musulmanes, ce plan ambitieux, s'il voyait toutefois le jour, ne fonctionnerait que jusqu'au jour où elles décideront à nouveau de reprendre les violences en fonction de l'objectif ultime qui les guident : la disparition de l'Etat d'Israël.