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Les pourparlers entre l'Iran et les puissances signataires de l'accord de 2015 sont dans l'impasse et s'ils reprennent, ce ne sera pas avant deux ou trois mois, selon les Iraniens eux-mêmes.
Mais voilà que Téhéran émet une nouvelle condition à une reprise du dialogue : le nouveau président Ebrahim Raïssi a déclaré samedi soir que son pays sera prêt à renouer avec le dialogue " en fonction de l'agenda iranien" et à condition qu'il n'y ait plus aucune pressions exercée sur son pays. "Si nous négocions sous la pression des Etats-Unis et de l'Union européenne, quel genre de négociations est-ce ? Vous voyez bien que cela ne marche pas ! Nous demandons la levée des sanctions ! " à déclaré à la télévision le président iranien, conscient que son pays garde la haute main sur ce dossier face à un Occident hésitant et faible.
Depuis le mois d'avril, plusieurs rounds de pourparlers se sont déroulés à Vienne mais sans résultat, les Iraniens traînant les pieds pour gagner du temps et émettant des exigences innacceptables aux pays signataires. Et en attendant, le régime des mollahs poursuit sa marche vers l'arme atomique, sentant l'absence de volonté des puissances signataires de frapper du poing sur la table et d'envisager des options plus fermes.
Pour exemple, il y a cinq semaines, le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken avait averti que "la patience des Etats-Unis face à l'Iran ne sera pas illimitée". Il y a quelques jours, l'émissaire américain pour les affaires iraniennes, Robert Malley a repris le même avertissement, presque mot pour mot.
Des avertissements répétés et creux qui ne feront pas peur au nouveau gouvernement iranien.