« Il ne sert à rien de dire : “Nous avons fait de notre mieux.” Il faut réussir à faire ce qui est nécessaire. »
Winston Churchill
- Nouveau Premier ministre. Deuxième année de Covid. Troisième dose. Quatrième vague. Cinq sur nous...
Bennett n’aura pas eu droit aux cent jours de grâce, ni même à cinquante – pas même à une petite heure. Il est attaqué de toutes parts, par la droite et par le virus.
À peine installé dans ce gouvernement des plus hétéroclites dans l’histoire d’Israël, voilà qu’il écope, en plus de sa drôle de coalition, du pernicieux variant Delta.
Comme l’Anglais Johnson, Shaked et lui pensent que l’on doit apprendre à vivre avec ce virus, le combattre mais sans en venir au confinement, afin de sauvegarder notre économie et notre moral. Donald Trump l’a cru aussi un temps – mais le Covid a vaincu, et il en a perdu le pouvoir. Même Netanyahou, qui avait bien cerné le dangereux virus dès ses débuts, a cru trop vite qu’il en avait triomphé, lui qui nous a même encouragés à aller boire une bière entre amis. Janvier 2021 fut le mois le plus meurtrier : rappelez-vous du tourisme florissant vers Dubaï et du prix tragique de la paix...
Bennett est le spécialiste des situations périlleuses, aussi bien militaires que politiques ou financières. Son gouvernement a dépensé sans compter son énergie à gérer une union impossible face à une opposition déchaînée jusqu’à l’incohérence. Cette fois-ci, Naftali, le jongleur national, va devoir faire des prouesses pour vaincre cet adversaire invisible et meurtrier. Les mots ne suffisent plus, on attend des actions ! Sinon, il devra faire ses valises avec son ami Lapid, ou chercher de nouveaux partenaires.
Cette quatrième vague est redoutable. Elle éclabousse tout sur son passage, et pas seulement en Israël. Nous étions en avance sur tout le monde, nous compatissions à la douleur de l’Italie. Nous voici à la queue du peloton, et nous peinons même à pédaler.
Le grand dilemme arrive en courant, comme ce feu qui ravage nos forêts : va-t-on faire rentrer nos enfants à l’école pour quelques jours, alors qu’ils sont potentiellement porteurs du virus, ou allons-nous attendre sagement le lendemain des fêtes pour reprendre une vie « normale » ?
Le peuple d’Israël a toujours su mettre de côté ses divergences durant les guerres ; c’est son secret, sa force. Nous combattons un ennemi pervers qui se complaît à nous voir nous bagarrer sans répit. Le seul moyen de remporter la victoire, c’est d’utiliser notre potion magique : se respecter, et s’entendre.