Face à une contestation de plus en plus ouverte dans le pays, l'organisation terroriste veut montrer qu'elle seule et capable de subvenir aux besoins élémentaires de la population en faisant appel au "grand frère iranien" : "Nous ne pouvions plus supporter l'humiliation de notre peuple et c'est pour cela que nous avons pris cette décision d'importer du carburant d'Iran" a dit le chef terroriste. Hassan Nasrallah a accusé l'Etat d'être responsable de la grave situation que vit le Liban alors qu'en fait, il est au coeur du problème que connaît ce pays depuis des décennies.
Si la communauté internationale, Etats-Unis en tête, permet à l'Iran de devenir le sauveur du Liban, elle aura contribué à sa mainmise sur le pays du Cèdre et renforcé l'axe chiite qui va de Téhéran jusqu'à la Méditerranée.
Colère de Saad Al-Hariri
L'ancien Premier ministre libanais et qui a jeté l'éponge le mois dernier pour un nouveau mandat a très vivement critiqué l'annonce faite par Hassan Nasrallah : "S'agit-il d'une bonne nouvelle pour les Libanais ou au contraire une nouvelle qui implique le Liban dans les conflits extérieurs et intérieurs ? Le Hezbollah sait que l'origine de la crise des carburants se situe dans la contrebande de ces matières premières vers la Syrie. Nasrallah sait aussi que ce cargo en provenance de l'Iran transport aussi à son bord des dangers et des nouvelle sanctions sur le Liban comme c'est le cas pour le Venezuela et d'autres pays. La qualification de ce pétrolier iranien comme étant un 'territoire libanais' constitue une atteinte à la souveraineté du Liban et entend imposer l'idée que le Liban serait une région de l'Iran...".
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