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Le Liban continue à s'enfoncer dans la crise et s'approche de la guerre civile. Un cortège funèbre lors de l'enterrement d'un membre du Hezbollah tué samedi est tombé dans une embuscade. Des coups de feu nourris ont été entendus et plusieurs personnes ont été blessées. A l'annonce de la nouvelle des affrontements armés ont éclaté dans d'autres quartiers. Certains journalistes n'hésitent plus à parler de guerre civile.
Sur le plan politique, les choses ne forcent pas à l'optimisme. Najib Mikati, le nouveau Premier ministre chargé de former rapidement un gouvernement est lui-aussi perçu comme l'un des symboles de la corruption et du népotisme qui ont mené le Liban vers le chaos actuel. L'homme d'affaires multimillionnaire, qui a déjà occupé à deux reprises le poste de Premier ministre avait d'ailleurs déjà été accusé de fraudes et de corruption.
L'Union européenne et la France en particulier augmentent leur pression sur la classe politique libanaise, et l'UE a même évoqué des sanctions ciblées sur les personnes ou les organisations qui se mettront en travers d'un rétablissement de la situation au pays du Cèdre.
Mais au vu de la personnalité et du passé du nouveau Premier ministre, on est loin du "grand renouveau" appelé par le président Emmanuel Macron après la tragédie du port de Beyrouth il y a une année. L'impasse politique qui perdure, la situation économique et sociale catastrophique qui exténue la population ainsi que le rôle nocif du Hezbollah sont des ingrédients qui pourraient rapidement embraser le pays.