Société

Un nouveau président pour Yad Vashem

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22 juillet 2021

ParIsraJ

Un nouveau président pour Yad Vashem
Visitors seen at the Yad Vashem Holocaust Memorial museum in Jerusalem on April 4, 2021, ahead of Israeli Holocaust Remembrance Day. Photo by Yonatan Sindel/Flash90 *** Local Caption *** ?? ???\n???????\n????\n?????\n??? ?????\n??????\n??????\n???????

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Dany Dayan / Flash 90


La ministre de l'Education Yifat Shasha-Bitton a décidé de nommer son collègue de parti Dany Dayan pour occuper le poste vacant de président de Yad Vashem, l'institution suprême de la mémoire de la Shoah. De manière ironique, le candidat qui était pressenti depuis huit mois, Effi Eitam, avait été proposé par Zeev Elkin, aujourd'hui membre du même parti, alors qu'il était encore au Likoud.

L'argument apporté par la ministre pour justifier sa décision est que Dany Dayan "a une solide expérience dans la gestion de compagnies aux larges extensions". Aucune référence à des compétences dans le domaine historique.  Un critère étrange avancé par la ministre lorsqu'on se rappelle que les adversaires de la nomination d'Effi Eitam estimaient notamment qu'il n'avait aucun lien avec la Shoah, ce qui est d'ailleurs inexact.

Effi Eitam / Flash 90


Interviewé mercredi sur la chaîne Aroutz 20, Effi Eitam expliquait que la raison réelle de l'opposition à sa nomination, notamment l'opposition farouche de Yaïr Lapid, était due à la confrontation de plus en plus visible entre deux visions diamétralement opposées de la Shoah : celle, particulariste, qui y voit un événement unique et inégalé dans l'Histoire et qui enjoint le peuple juif à tout faire pour que cela ne se reproduise plus, et une autre, universaliste, post-sioniste et post-moderniste, en nette progression, qui y voit un événement similaire à tous les autres massacres, et qui pourrait être perpétré par n'importe quel peuple, y compris par les Juifs. La nouvelle définition de l'antisémitisme donnée par Yaïr Lapid la semaine dernière est l'exemple patent de l'influence grandissante de la deuxième thèse que combat Effi Eitam qui estime que Yad Vashem tend à se diriger vers cette nouvelle pensée.

L'ancien ministre et officier supérieur de Tsahal a également noté avec tristesse que les  valeurs enseignées aujourd'hui dans Tsahal penchent davantage vers les avertissements à "ne pas devenir des bêtes" plutôt qu'aux valeurs traditionnelles d'une armée dont le rôle est de garantir le "plus jamais cela !"

Photo Yonatan Sindel / Flash 90