L'ancien ministre de l'Education Yoav Galant (Likoud) s'est félicité de ce compromis qui permettra le maintien de l'avant-poste et sa régularisation future. L'ancien général de de Tsahal a souligné que ce site sera important pour la sécurité de l'axe Tel Aviv - vallée du Jourdain.
Yossi Dagan, président du conseil régional de Samarie a parlé d'une "feuille de route stratégique dans le repeuplement juif de la Terre d'Israël et de la Samarie en particulier, coeur du pays d'Israël". Il a souligné que dans cette affaire aucune partie n'avait vaincu l'autre et que l'essentiel était de poursuivre la construction du pays dans l'unité.
Du côté de la gauche et des députés arabes, ce n'est pas le même son de cloche. Ahmad Tibi a déclaré : "Il ne s'agit pas d'un compromis mais d'un recul pour mieux sauter. C'est un processus honteux et la poursuite du crime de guerre et des spoliations de terres palestiniennes. Une décision grave de la part du gouvernement du non-changement". Sa collègue Aïda Touma-Suleiman a surenchéri: "La régularisation d'Eviatar est celle de la colonisation et du crime. A la place des maison, ils installeront bientôt une yeshivat-hesder, c'est à dire des dizaines de jeunes colons qui ne feront que provoquer davantage de violence, provocations et vols. La responsabilité de crime retombe sur toutes les composantes de la coalition".
Le mouvement Shalom Akhshav a lui-aussi réagi : "Il s'agit d'un accord de capitulation de l'Etat face aux colons d'Eviatar, qui montre que dans les territoires chacun fait ce qu'il veut et que la délinquance paie. Eviatar est un avant-poste illégal qui a été créé par des délinquants qui doivent quitter sans délai. Il semble qu'avec le gouvernement de 'changement' ce qui a été est ce qui sera, et que ce sont les dirigeants des colons qui fixent la politique et non le gouvernement et la Knesset. Il faut que les membres de la coalition qui qui croient en une solution politique exigent du ministre de la Défense qu'il agissent selon la position exprimée par Tsahal et qu'il cessent de s'aplatir face à une minorité extrémiste qui fait tout pour empêcher un accord de paix" (sic)
L'énergie et la loquacité de Shalom Akhsav sur cette question fait contraste avec son silence absolu après les assassinats des deux jeunes juifs qui ont entraîné la création de ce nouveau point de peuplement juif en Terre d'Israël.
Photo comité des habitants d'Eviatar