En Israël, la victoire de Raïssi, surnommée "le boucher" est accueillie avec inquiétude et espoir. Inquiétude parce que cette victoire d'un extrémiste en Iran va donner un nouveau coup de pouce à l'entreprise hégémonique iranienne dans la région. Espoir parce qu'à Jérusalem on espère - peut-être vainement - que le nouveau visage de la présidence iranienne ouvrira les yeux des Occidentaux face aux desseins du régime des mollahs.
Le ministère israélien de la Défense avait déjà tenu une séance spéciale jeudi dernier sur ce sujet, en prévision de la victoire de Raïssi, qui est dans la droite ligne de l'idéologie de l'ayatollah Khamenei. Certains hauts responsables au ministère ne cachent pas que Tsahal doit se préparer à divers scénarios offensifs suite à cette nouvelle donnée politique. Cette question sera sans doute au coeur des discussions qu'aura le chef d'état-major de Tsahal Aviv Kochavi qui s'envole samedi soir pour Washington.
Le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid a écrit : "Après que le Guide suprême de la Révolution ait dicté à la population pour qui elle devait voter, moins de 50% des électeurs se sont rendus aux runes et ont élu le président le plus extrémiste de tous les temps. Le nouveau président est responsable de la mort de milliers d'Iraniens. Son élection doit entraîner une détermination redoublée afin de stopper sans délai le programme nucléaire iranien et mettre fin aux aspirations régionales destructrices".
Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué disant : "Le 'boucher de Téhéran' a à juste titre été dénoncé par la communauté internationale pour son rôle direct dans l'exécution extrajudiciaire de plus de trente-mille Iraniens. Il a été accusé par les Américains de crimes horribles. Sa personnalité extrémiste et son élection donnent une indication quant à la direction que souhaite prendre l'Iran et devraient susciter une vive inquiétude au sein de la communauté internationale".
En revanche, l'élection d'Ebrahim Raïssi a été saluée par...les dictateurs trucs et syrien, Recep Erdogan et Bachar El-Assad !
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