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Le ministère iranien des Affaires étrangères a opposé un refus catégorique à une demande du président français Emmanuel Macron d’inclure l’Arabie saoudite dans une renégociation d’un accord nucléaire. Le communiqué iranien est sec et cinglant : « L’accord sur le programme nucléaire est un accord international pluripartite qui a été entériné par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’Onu. Il n’est donc susceptible d’aucune modification et les parties qui y participent sont clairement définies et non modifiables ».
Lors d’une interview à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, le président français avait estimé « qu’il faut tirer les leçons du passé » et ne pas réitérer l’erreur de laisser à l’écart d’autres pays de la région lors de renégociations sur l’accord signée en 2015. Emmanuel Macron avait aussi demandé que les prochaines négociations soient plus « méticuleuses » car « le temps se réduit jusqu’à ce que l’Iran puisse posséder l’arme atomique ».
Dans son communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères est allé jusqu’à recommander au président français de « faire preuve de retenue ». Il a accusé la France et d’autres pays occidentaux, qui par leurs ventes d’armes aux pays du Golfe « sont responsables du massacre de milliers de Yéménites et de l’instabilité de la région ».
Le président français a eu raison de demander à ce que soient tirées les leçons du passé. Pensait-il par exemple à l’attitude indulgente et attentiste adoptée par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne envers l’Iran depuis 2015 et leur opposition systématique à la politique ferme menée par l’Administration Trump, attitude qui a fait le jeu du régime des mollahs ?