A quelques heures de la cérémonie d'intronisation de Joe Biden à Washington, le sénateur républicain du Texas Ted Cruz avertit que les relations entre Israël et les Etats-Unis vont redevenir fragiles comme elles le furent au temps du président Obama. Dans une interview qu'il a accordé au quotidien Israël Hayom, il affirme que la nouvelle politique américaine au Moyen-Orient posera de rudes problèmes sécuritaires à l'Etat d'Israël au point même de constituer une menace existentielle pour l'Etat juif.
Fervent partisan de la politique ferme menée par le président Donald Trump face à l'Iran, Ted Cruz rappelle que le président Biden entend changer radicalement de politique sur ce dossier et annuler les acquis de l'Administration Trump face au régime des ayatollahs et d'autres éléments déstabilisateurs de la région. Le sénateur voit d'un très mauvais oeil la perspective d'un retour américain dans le cadre de l'accord nucléaire signé à Vienne en 2015, "un accord destructeur" selon ses propres termes. "L'acquis principal - entre guillemets - de l'Administration Obama aura été de fournir des milliards de de dollars à l'ayatollah Khamenei après la signature de l'accord pendant que les Iraniens criaient 'Mort à l'Amérique' et 'Mort à Israël' dans les rues", rappelle Ted Cruz.
Le sénateur du Texas est l'un des élus fervent pro-israéliens dans la politique américaine et parmi les actifs au Congrès en faveur de l'Etat juif. S'il a réussi à faire contrer des initiatives anti-israéliennes menées durant ces quatre dernières années par l'aile gauche du Parti démocrate, de plus en plus influente dans le parti, il exprime aujourd'hui sa crainte que Joe Biden, maintenant au pouvoir, ne soit le captif de ces éléments gauchisants et antisionistes : "Malheureusement, les Démocrates sont aujourd'hui dominés par l'extrême gauche bruyante. Les voix qui se font le plus entendre aujourd'hui au sein du Parti démocrate sont celles de Bernie Sanders, Elizabeth Warren, ou Alexandra Ocasio-Cortez, des socialistes purs et durs", constate-t-il avec sa crainte de voir augmenter l'influence des milieux antisionistes et antisémites de gauche au Congrès.
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