Mais cette bonne intention pourrait de manière paradoxale indiquer la direction que prend le parti de Naftali Benett : la nomination d'un Grand rabbin d'Israël issu du sionisme religieux s'avérerait beaucoup plus aisée dans le cadre d'une coalition sans le Likoud et les partis orthodoxes. Matan Kahana avait déjà tenté de faire élargir le "corps électoral" des Grands rabbins dans le cadre d'une loi, lors de la dernière législature, et d'y inclure des rabbins de Judée-Samarie, mais il s'était heurté à l'opposition du gouvernement sous la pression des partis orthodoxes qui considèrent le Grand rabbinat d'Israël comme leur chasse gardée. L'on sait les tracas et humiliations qu'à subis le Grand rabbin ashkénaze de Jérusalem, rav Arié Stern, "soupçonné" de sympathies sionistes. Il est donc presque exclu que Yamina puisse obtenir plus que de simples promesses en cas de formation d'une coalition de droite incluant les partis orthodoxes.
A l'heure actuelle, il y a donc six partis qui se disputent pour le titre de "maison" des électeurs sionistes religieux : le Likoud, Tikva Hadasha, Yamina, Hatzionout Hadatit, Habayit Hayehoudi et Otzma Yehoudit !
Photo Yossi Zeliger / Flash 90