Après cette décision, la famille du Premier ministre parle d'un "coup sérieux porté au Parquet" avec la preuve apportée de l'absence d'éléments précis et décisifs dans le dossier à charge contre les accusés. Dans son communiqué, la famille Netanyahou souligne : "Cette décision du tribunal de Jérusalem démontre que le Parquet n'avait rien de solide contre le Premier ministre et a alors décidé d'employer de termes vagues, généraux et amorphes, sans apporter de preuves ni de faits, uniquement pour donner un semblant d'acte d'accusation (...) Les enquêteurs n'ont pas trouvé d'infractions alors ils en ont fabriquées dans le seul but de faire tomber le Premier ministre".
Sur son compte Twitter, le Premier ministre a lui-même écrit : "La chasse à l'homme s'écroule : le tribunal de Jérusalem a donné raison aux avocats du Premier ministre et a demandé au Parquer de rectifier l'acte d'accusation ridicule au motif 'qu'il manque de détails importants et cruciaux'. En d'autres termes il ne contient pas de preuves...car elle n'existent tout simplement pas ! Il faut fermer sans délai tous les dossiers fabriqués contre le Premier ministre car ils sont émaillés d'actes illégaux, parmi lesquels des pressions et des menaces sur des témoins, des conflits d'intérêts chez les enquêteurs etc."
Rappelons qu'en droit pénal, les conditions indispensables pour établir un acte d'accusation sont au nombre de quatre : qui exactement a commis les infractions ? Quelles sont exactement ces infractions ? Où les a-t-il commises ? Quand les a-t-il commises ? Le tribunal de Jérusalem a constaté qu'aucun élément précis sur ces questions ne figure dans l'acte d'accusation, ce qui est d'autant plus grave lorsqu'il s'agit d'un précédent dans la jurisprudence mondiale avec une accusation "de corruption sous forme de couverture médiatique". Une question grave qui se pose également: pourquoi le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit avait-il décidé d'inculper le Premier ministre en sachant que ces éléments manquaient ?
Même le journaliste judiciaire Aviad Glickman de la chaîne Hadashot 13, adversaire acharné du Premier ministre, a dû reconnaître que la décision du tribunal de Jérusalem constituait une victoire judiciaire pour les avocats du Premier ministre.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90