Mohsen Fakhrizadeh était le seul nom qui figurait dans un rapport de l'AIEA de 2015 quant à un probable programme nucléaire militaire iranien. Après l'opération spectaculaire du Mossad à Téhéran, en mai 2018, et la subtilisation de milliers de documents secrets concernant le programme nucléaire militaire iranien, le Premier ministre israélien avait dit : "Fakhrizadeh, souvenez-vous de ce nom...".
Le ministre iranien des Affaires étrangères Muhamad Jawad Zarif a dénoncé un "acte terroriste" et a pointé du doigt Israël et les Etats-Unis. Il a appelé la communauté internationale et principalement l'Union européenne à "mettre afin au double-standard" et "à dénoncer cet acte". Le président Hassan Rohani a accusé Israël d'être le "mercenaire des Etats-Unis".
En Israël, on garde le silence mais le Premier ministre Binyamin Netanyahou a peut-être fait une allusion dans une vidéo en disant : "J'ai fait beaucoup de choses cette semaine, mais je ne peux pas parler de tout".
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Mohsen Fakhrizadeh était notamment le cerveau du projet Amad, développé entre 1999 et 2003 et qui visait à produire des têtes nucléaires, en violation des engagements iraniens en vertu du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires signé par la République islamique en 1970. En fait, malgré ses multiples dénégations, le régime des mollahs n'a jamais abandonné son intention de se doter de l'arme nucléaire - malgré une pause de quelques années sous les pressions internationales - afin de devenir une puissance régionale intouchable. Et Mohsen Fakhrizadeh n'avait jamais cessé ses activités.
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