Le journaliste attaque ensuite le gouvernement : "Le faible appel du Premier ministre samedi soir (..."nous ferons notre possible...", "on ne peut pas être partout...") ont été des expressions révoltantes qui ne peuvent être comprises autrement que comme des faveurs accordées à des célébrités qui obtiennent tout ce qu'ils désirent de la part d'un pouvoir qui craint de faire quoi que ce soit qui leur déplairait".
Prof. Gaby Barabash fustige l'échelon technique

L'ancien directeur-général du ministère de la Santé, le très médiatique Prof. Gaby Barabash, a évoqué la même question mais sous un autre angle, celui des experts des ministères. Il leur reproche, eux également, d'avoir introduit des considérations politiques dans leur décisions quant à la réouverture du système éducatif : "Il n'est pas bon que les intervenants professionnels commencent à peser des considérations qui ne sont pas strictement professionnelles. La mission de ces experts est de dire ce qui est bon ou non de faire, sans s'occuper d'autres considérations. C'est à l'échelon politique de prendre les décisions et à l'échelon technique de donner son avis, mais sans faire enter de politique. Imaginez l'effet sur la population non-orthodoxe ainsi que sur la confiance que doit avoir la population en ces spécialistes de la santé...".
Tout comme Amit Segal, le Prof. Barabash pointe les "mains liées" du gouvernement sur le plan politique face aux pressions de milieux orthodoxes et des partis qui les représentent. Il lance toutefois un appel à la population générale pour qu'elle ne se laisse pas aller à un effritement de sa discipline au vu de certaines images : "Il ne faut en aucun cas que nous regardions ce qu'ils font en nous disant que nous pouvons alors faire la même chose. Ce serait une catastrophe pour nous tous (...) Car en fin de compte, c'est nous-mêmes que nous devons protéger".
Le Prof. Barabash propose que les villes et quartiers "rouges" fassent l'objet d'une mise en quarantaine très stricte et que les maires de villes "oranges " ou "vertes" puissent décider souverainement de ne pas accepter l'entrée chez eux de personnes venues de villes "rouges" pour travailler.
Il faut signaler que dans le monde orthodoxe, une majorité d'autorités rabbiniques ont appelé au respect des consignes et à n'ouvrir que les structures allant jusqu'à l'âge de six ans. C'est le cas notamment des rabbanim orthodoxes séfarades et de plusieurs branches du monde 'hassidique.
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