Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
A la veille de la reprise des pourparlers, des hauts-fonctionnaires du ministère israélien de l'Energie ont fait savoir à leurs homologues libanais qu'il est possible de résoudre le litige sur les frontières maritimes économiques entre les deux pays en quelques semaines ou au plus quelques mois pour autant que ces derniers arrivent aux négociations "avec un esprit positif et pragmatique". La partie israélienne a a fait savoir qu'elle s'y rend avec une "approche concrète et pragmatique", tout en précisant qu'il faut être réalistes et qu'il ne s'agit pas d'un accord de paix ni même d'une normalisation mais du règlement technique d'un contentieux qui empêche pour le moment l'exploitation de ressources gazières et pétrolières en Méditerranée orientale. La zone maritime en litige (Bloc 9) n'est pas étendue (environ 15km) mais elle est riche en gisements.
Mais les partenaires israéliens ont prévenu : "Si la partie adverse vient aux négociations dans l'intention de 'vaincre l'ennemi sioniste' il n'y aura aucun progrès, la situation restera en l'état et le Liban ne pourra pas exploiter ces ressources".
La rencontre entre les deux délégations se tiendra mardi à 11h00 dans une tente de l'Onu, à 200 m à l'intérieur du territoire libanais. Des représentants américains seront également présents. L'Administration Trump a nommé l'ancien ambassadeur en Algérie, John Desrocher, comme médiateur. Du côté israélien, la délégation sera menée par le directeur-général du ministère de l'Energie, Oudi Adiri.
Le fait que le Liban (et surtout le Hezbollah) acceptent aujourd'hui de négocier sérieusement avec Israël sur cette question s'explique principalement par une raison : l'argent. Pays à l'économie exsangue, le Liban préférera peut être un partage de la zone contestée plutôt que le maintien de l'impasse qui dure depuis trois décennies. Un règlement définitif du litige encouragera les compagnies d'extraction à entrer dans le jeu pour que le pays du Cèdre puisse un jour exploiter ces ressources énergétiques sous-marines. Il s'agit de milliards de dollars qui sont dans la balance.