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(Extrait du LPH New n°951)
« On peut aussi bâtir de belles choses malgré les pierres qui entravent notre chemin. » En relisant quelques éditos que j’écrivais du temps du P’tit Hebdo, je suis resté ébahi, perplexe : tout le monde était beau, tout le monde était gentil ? Soit ce n’était pas de ma plume, soit le pays s’est totalement métamorphosé depuis – et pas seulement lui. C’est simple : aujourd’hui, les uns tirent sur les autres, et à boulets rouges de préférence ! On désigne Gamzu le pompier, pour qu’il tente de maîtriser l’incendie et d’éteindre les flammes déchaînées de l’épidémie. Mais au lieu de suivre ses consignes comme de bons soldats disciplinés, voilà que chaque tribu n’en fait qu’à sa tête ! Les manifestations s’amplifient, les salles de mariage se remplissent, les voyageurs pour Ouman achètent leur billet, et les villes refusent de virer du vert au rouge… Côté politique, c’est identique, voire pire ! La droite-droite attaque la droite ; les membres du Likoud s’insultent via Twitter ; chez Yesh Atid, la rébellion contre Lapid a commencé ; les partis orthodoxes menacent de quitter le gouvernement ; et Liberman ne cesse de souffler sur les braises. Dans les sondages, Bennett monte en flèche et talonne le maillot jaune d’un Bibi essoufflé. Le chaos économique n’épargne personne, laissant sur le côté les blessés graves, en attente d’un infirmier disponible, ou d’un médecin pour les plus chanceux. Là aussi, le dossier aura été géré à la va-vite et bien tardivement. Le « tout ou rien » du fameux 'halat (congé sans solde) à l’israélienne aura mis sur la touche trop de familles, ainsi que de nombreux entrepreneurs privés de leurs forces vives.