US ambassador to Israel, David Friedman with Head of Efrat regional council Oded Revivi and heads of local councils in Judea and Samaria during a visit in the Jewish settlement of Efrat, in Gush Etzion, February 20, 2020. Photo by Gershon Elinson/Flash90 *** Local Caption *** ???? ?????\n????\n??? ?????\n?????\n???????\n??? ??????\n?????\n????? ?????
Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
Il n'est de secret pour personne que la direction politique de Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain est traversée par deux courants, l'un plus idéologique, l'autre plus pragmatique.
Le fossé entre ces deux tendances s'est illustré de manière regrettable le jour de la publication du Plan Trump, alors qu'une délégation du conseil des localités se trouvait à Washington à l'invitation de l'Administration américaine. Alors que les Américains avaient instamment demandé aux membres de la délégation d'attendre deux jours avant de réagir officiellement au plan même s'il y avait des points qui étaient déplaisants ou contestés, un membre du courant "idéologique" avait immédiatement publié depuis sa chambre d'hôtel un communiqué au nom du conseil des localités, exprimant le désaccord profond sur certains points du plan, notamment l'idée de la création d'un Etat "palestinien". La réaction furieuse des Américains avait été immédiate et avait coupé tout contact avec la délégation de Judée-Samarie. Une situation pénible lorsque l'on sait que l'Administration Trump est la plus proche des intérêts de la Judée-Samarie qu'il y ait jamais eu à Washington.
Depuis ce "clash" inutile, le maire d'Efrat, Oded Revivi, tente avec d'autres présidents de conseils locaux et régionaux de rétablir le lien et la confiance avec l'Administration américaine, notamment par le biais de l'ambassadeur des Etats-Unis David Friedman et de membres du Congrès.
Mercredi, dans un appel à ses collègues, Oded Revivi explique pourquoi selon lui il faut dire "oui" au Plan Trump:
"Il s'agit d'un moment de choix historique, non seulement pour le futur gouvernement d'Israël qui a inscrit cette question dans sa plateforme, mais aussi pour la droite israélienne et la direction des habitants Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain: préfèrent-ils détenir un oiseau dans la main ou regarder deux oiseaux sur l'arbre? (ndlr: équivalent de "Un 'tiens' vaut mieux que deux 'tu l'auras'). L'heure est venue de faire ce que fit Haïm Weizmann qui sut féliciter les propositions de la conférence de San Remo malgré le fait que le rêve sioniste ne se concrétisait pas dans sa totalité, ou ce que fit David Ben-Gourion après le Plan de partage de l'Onu en créant l'Etat d'Israël dans des frontières impossibles. Il faut aujourd'hui que la droite et les habitants de ces régions fassent preuve du même courage et disent 'oui' à ce plan, malgré les conditions et les défis qu'il contient (...) A mon sens, nous sommes dans une période décisive, et si nous ratons le coche nous perdrons une opportunité pour de très nombreuses années. Moi, je dois 'oui' au Plan Trump!"
Il faut rappeler que la partie du Plan Trump consacrée à la création d'un Etat "palestinien" est assortie d'une dizaines de conditions imposées à l'Autorité Palestinienne qui ne seront jamais acceptées et dont seul Israël décidera si elles sont remplies: Jérusalem reste la capitale une et indivisible de l’Etat d’Israël, y compris le mont du Temple, annulation du "droit du retour" des 'réfugiés', reconnaissance d'Israël comme patrie du peuple juif, fin de toutes revendications territoriales, fin de l'incitation à la haine et de la glorification du terrorisme, arrêt de versement de salaires aux terroristes, "Etat" démilitarisé, maintien de toutes les localités juives de Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain, désarmement du Hamas et du Jihad Islamique etc.