Suite au missile balistique iranien qui a frappé le centre médical Soroka à Be’er Sheva le 19 juin, les dégâts sont considérables: Six laboratoires ont été détruits, et neuf autres fortement endommagés. Les domaines touchés incluent la biochimie, l’anatomie, la pharmacologie, la biotechnologie et la médecine expérimentale. Des équipements de pointe, des échantillons biologiques uniques et des données scientifiques accumulées pendant plus de vingt ans ont été perdus.
Le professeur Ehud Ohana, chercheur en biochimie, parle d’un « désastre scientifique total ». Selon lui, certains projets en cours ne pourront jamais être relancés. Des doctorants et des équipes de recherche ont vu leur travail disparaître en un instant.
Les pertes financières sont estimées à plus de 100 millions de shekels, sans compter les retards accumulés : plusieurs programmes de recherche devront repartir de zéro. L’université tente d’installer des laboratoires temporaires, mais l’espace et les ressources manquent. Certains chercheurs ont été redirigés vers d’autres institutions, et des partenariats d’urgence sont en cours.
Du côté médical, l’hôpital Soroka a dû suspendre plusieurs services, notamment le bloc opératoire, ce qui affecte gravement la prise en charge des habitants du sud du pays. Soroka est l’unique centre hospitalier de niveau 1 dans tout le Néguev et dessert plus d’un million de personnes.
Israël accuse l’Iran d’avoir délibérément ciblé une infrastructure civile. Le président Herzog a qualifié l’attaque de crime de guerre. Le Premier ministre Netanyahou, en visite sur les lieux, a promis une réponse à la hauteur de l’agression.
Derrière le choc, les chercheurs de Ben-Gourion entament une reconstruction titanesque, pour redonner vie à leur travail détruit.