Une visite d'autant plus exceptionnelle que le Premier ministre Benyamin Netanyahu ne l’a toujours pas rencontré publiquement depuis la signature des accords d’Abraham en 2020. Selon le bureau du chef de l'opposition Lapid, la rencontre s’est tenue lors d’une visite éclair, au cours de laquelle il a également rencontré le ministre des Affaires étrangères émirati, Abdullah ben Zayed. Aucune photo officielle n’a été diffusée.
De son côté, le président américain Donald Trump, en visite à Abou Dhabi, a rencontré le ministre saoudien de la Défense et affirmé que « beaucoup d’autres pays rejoindront les accords d’Abraham ». Il a déclaré aux journalistes : « Maintenant que l'Iran a été retiré de l’équation en matière de menace nucléaire, au moins pour une longue période, je pense que beaucoup de nations vont s’ajouter aux accords. »
Dans une interview en arabe sur Sky News, Lapid a insisté sur le rôle des pays de la région pour pousser le Hamas à accepter un accord avec Israël. « La guerre pourrait se terminer en 24 heures si le Hamas déposait les armes », a-t-il affirmé. Il a ajouté que « la guerre ne profite à personne » et dénoncé la gestion du Hamas, accusé d’avoir détourné l’aide humanitaire pour s’armer.
Lapid a aussi souligné l’échec israélien à coopérer avec la communauté internationale. « Tant qu’on ne discutera pas de la gouvernance de la bande de Gaza, il n’y aura pas de solution. L’Autorité palestinienne ne peut gérer une région aussi complexe. »
Sur la Syrie, Lapid a évoqué une possible ouverture vers le nouveau régime, et salué la décision de Trump de lever certaines sanctions. « Il est préférable que la question du plateau du Golan soit retirée des négociations. Nous n’avons pas de conflit avec le nouveau régime syrien. »