Lors de sa première visite au kibboutz Nir Oz depuis le 7 octobre 2023 ce jeudi, Benyamin Netanyahou s'est engagé à garantir le retour de tous les otages.
"Je suis profondément engagé à assurer le retour de toutes nos personnes enlevées et à œuvrer à la réhabilitation de ce kibboutz", a déclaré Netanyahou, peu après avoir rencontré sur place Einav Zangauker, mère de l'otage encore captif Matan Zangauker, ains que Yizhar Lifshitz, fils d'Oded Lifshitz, fondateur du kibboutz assassiné en captivité.
"Il y en a encore vingt en vie et d'autres morts, et nous les ramènerons tous", a-t-il affirmé, évoquant également son engagement à "réhabiliter ce kibboutz et à permettre le retour de ses habitants".
Face aux images de destruction, Netanyahou a exprimé la profondeur du traumatisme : "On ressent au plus profond de son âme l'ampleur de la douleur, la profondeur du chagrin, le traumatisme qui a frappé toute une communauté, et qui la frappe encore."
Son épouse, Sara Netanyahou, qui l'accompagnait, a partagé sa rencontre émouvante avec Sagi Dekel Chen, ancien otage libéré lors du précédent accord. Ce dernier lui a montré la tétine de sa fille de trois ans, évoquant l'héroïsme de sa femme enceinte et de ses deux filles lors des attaques du Hamas, qui ont survécu en se barricadant dans leur maison. "Ce kibboutz est empli d'histoires et de témoignages de l'héroisme incroyable de personnes, de citoyens, de femmes, d'enfants", a-t-elle commenté.
Les déclarations de Benyamin Netanyahou sur les otages prennent un écho particulier, alors qu'un accord avec le Hamas semble se profiler pour une trêve de 60 jours incluant la libération d'une dizaine d'otages en vie.
Cette visite du Premier ministre à Nir Oz s'est déroulée dans un climat de forte tension, de nombreux résidents du kibboutz reprochant à ce dernier de les avoir ignorés et méprisés en omettant de se déplacer dans la localité durant les 20 mois de guerre écoulés. Le convoi de Netanyahou a d'ailleurs été hué à son arrivée plus des habitants massés à l'entrée.