Joint List party member Heba Yasbak during the Central Elections Committee discussion of requests to disqualify her from running in the upcoming Knesset Elections, at the Knesset, on January 29, 2020. Photo by Yonatan Sindel/Flash90 *** Local Caption *** ???? ??????? ???????\n???? ????\n?????? ???????\n?????\n????\n?????\n????\n??????\n???????
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Après une séance extrêmement houleuse que son président Niel Hendel a eu beaucoup de mal à contrôler, la commission centrale électorale a invalidé la candidature de Hiba Yazbeq (Liste arabe unifiée) pour apologie du terrorisme. Le vote a été sans appel: 27 voix contre 7. De manière consternante, les représentants du conseiller juridique du gouvernement - donc de l'Etat - demandaient aux membres de la commission de voter non, au motif qu'il n'y aurait pas de "preuves solides et suffisantes" pour invalider cette candidature!
A l'opposé, celui qui a soutenu avec le plus de vigueur l'invalidation de Hiba Yazbeq fut l'avocat Itamar Ben-Gvir (Otsma Yehoudit), qui est allé jusqu'à paraphraser le procureur lors du procès d'Adolf Eichman, lorsqu'il dit "Je me suis pas seul ici. Avec moi se trouvent en ce moment des millions de citoyens d'Israël qui vous accusent ainsi que les milliers de victimes du terrorisme dans le combat contre l'Etat d'Israël".
Après le vote, l'intéressée a déclaré: "Je ne suis pas surprise de mon invalidation car c'était une partie perdue d'avance. La commission centrale électorale est un organe politique et non juridique et les décisions qui y sont prises sont politiques. Je répète que je n'ai jamais appelé à la violence ni glorifié l'utilisation de la violence(...)Aujourd'hui, je m'exprimerai de manière différente. Il n'y a aucun argument valable pour invalider ma candidature et j'espère que la Cour suprême cassera la décision de cette commission. Cependant, on ne peut ignorer le lien qui apparaît aujourd'hui, entre les débats d'aujourd'hui et l'annexion qui approche ainsi que la tentative de la droite de dissimuler le préjudice réel: l'occupation, le blocus et la politique d'oppression permanente envers tout le peuple palestinien. La persécution envers ma personne ne servira à rien pas plus que la demande d'invalidation. Je continuerai à agir en fonction des principes et des objectifs pour lesquels j'ai été élue: féminisme, droits de l'homme, paix et édification d'une société juste et égalitaire pour tous".
Une militante des droits de l'homme qui a notamment fait l'éloge de Samir Kuntar, qui avec la crosse de son fusil avait fracassé le crâne de la petite Einat Haran h''yd (4 ans) après avoir tué son père sous ses yeux...
Comme l'a indiqué la candidate, l'affaire va directement être déposée devant la Cour suprême qui se réunira dans une semaine pour trancher. La Cour suprême a hélas un long palmarès de cassation des décisions de la commission centrale électorale concernant l'invalidation de la candidature de députés ou partis arabes qui soutiennent le terrorisme. D'autres candidats ont eu moins de chance, on pense notamment au Dr. Michaël Ben-Ari (Otsma Yehoudit).