Les conclusions de l'enquête préliminaire sur l'effondrement tragique d'un immeuble à Khan Younis, qui a causé la mort de quatre commandos de Tsahal vendredi, ont été rendues publiques lundi soir. Le rapport détaille les circonstances de l'incident et met en lumière le fait que les procédures réglementaires en vigueur dans ce genre d'opération ont été strictement respectées avant la catastrophe.
L'enquête établit que les forces engagées ont "agi conformément aux instructions strictes d'inspection" et ont correctement identifié une "découverte suspecte" avant d'ordonner le repli. Cependant, c'est précisément lors de cette phase de retrait qu'un engin explosif s'est déclenché, provoquant l'effondrement de la structure.
Les investigations révèlent qu'une préparation minutieuse avait précédé l'opération. Dans les jours précédant l'incident, les forces avaient mené des "analyses de renseignement à l'aide de drones, de moyens d'ingénierie et de tirs préliminaires" sur les bâtiments visés.
Face aux menaces de piégeage, l'armée avait adopté une approche graduée. Deux bâtiments avaient été détruits par voie aérienne "par crainte d'être piégés". Un troisième bâtiment, "jugé essentiel à la poursuite des combats", avait fait l'objet d'une inspection approfondie incluant "des photographies et des scanners internes".
Ces vérifications préalables n'avaient révélé "aucun signe de piégeage", ce qui avait conduit à la décision d'engager les troupes au sol. L'intervention avait débuté par des "tirs préliminaires et une charge lancée" avant l'entrée des combattants dans le bâtiment.
La chronologie établie par l'enquête montre que les soldats avaient d'abord inspecté le rez-de-chaussée sans incident. C'est lors de la montée vers le deuxième étage que le commandant de l'équipe a repéré un élément suspect et a immédiatement ordonné le repli de tous ses hommes.
L'explosion fatale s'est produite pendant les "préparatifs pour l'intervention d'une équipe de déminage", alors que les combattants s'étaient retirés conformément aux procédures. L'armée israélienne précise qu'il demeure "impossible à ce stade de déterminer la cause de l'explosion ni son type".