Israël

Etat palestinien : le président de la Knesset fustige le ministre français des Affaires étrangères

Amir Ohana a vivement dénoncé le plan français pour la reconnaissance d'un Etat palestinien

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29 mai 2025

ParJohanna Afriat

Etat palestinien : le président de la Knesset fustige le ministre français des Affaires étrangères
Le président de la Knesset, Amir Ohana Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Le député Amir Ohana, président de la Knesset, a vivement réagi jeudi aux déclarations du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot concernant une possible reconnaissance officielle d'un État palestinien par la France.

Jean-Noël Barrot a dévoilé une initiative diplomatique comprenant quatre phases pour relancer la solution à deux États, incluant l'organisation d'une conférence spéciale aux Nations Unies en juin prochain. Le ministre français a réaffirmé l'attachement de son pays à la sécurité d'Israël, tout en critiquant les actions israéliennes.

Selon Barrot, l'accélération de la construction en Judée-Samarie, l'affaiblissement de l'Autorité palestinienne et les appels à l'annexion "sapent le cadre politique" établi selon lui durant les trois dernières décennies, depuis les accords d'Oslo.

Le président de la Knesset a fermement contesté cette interprétation : "Non, Monsieur le ministre des Affaires étrangères. Non seulement il n'existe aucun accord israélien vieux de 30 ans sur un 'État palestinien', mais c'est tout le contraire."

Ohana s'appuie sur un vote récent de la Knesset qui a massivement rejeté la création d'un État palestinien, "et certainement sa reconnaissance unilatérale".

Dans sa charge contre l'initiative française, le dirigeant israélien dénonce ce qu'il considère comme un signal dangereux envoyé aux organisations terroristes. "Une telle reconnaissance serait une récompense pour le Hamas pour les atrocités du 7 octobre", affirme-t-il.

Ohana met en garde contre les conséquences d'une telle démarche : "Cela enverrait un message dangereux aux organisations terroristes : le meurtre, le viol et l'enlèvement sont les moyens d'atteindre des objectifs politiques."

Il conclut en interpellant directement la France : "Vous êtes actuellement du mauvais côté de l'histoire."

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