Dans un développement diplomatique sans précédent depuis plus d’une décennie qui fait suite à la rencontre entre Donald Trump et Ahmad Al Sharaa, l’envoyé spécial des États-Unis pour la Syrie, Thomas Barrak, s’est rendu ce jeudi à la résidence de l’ambassadeur américain à Damas.
Il s’agit de la première visite officielle d’un haut représentant américain dans la capitale syrienne depuis la fermeture de l’ambassade des États-Unis en 2012, conséquence directe de la guerre civile qui a éclaté en 2011.
Diplomate chevronné, Barrak cumule également la fonction d’ambassadeur des États-Unis en Turquie. Nommé la semaine dernière à son nouveau poste d’envoyé spécial pour la Syrie, il a été accueilli à Damas par le ministre syrien des Affaires étrangères — un geste hautement symbolique, révélateur d’une volonté mutuelle de rouvrir un canal diplomatique gelé depuis plus de dix ans.
Samedi dernier, Thomas Barrak avait rencontré le président syrien Ahmad al-Sharaa à Istanbul, lors d’un échange qui confirme la dynamique de rapprochement entre les deux États. Dans une déclaration publiée à l’issue de la rencontre, l’envoyé américain a salué les « mesures significatives » prises par Damas à l’encontre des combattants étrangers, ainsi que les signes d’« amélioration des relations avec Israël ».
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, les discussions ont porté principalement sur les modalités de levée des sanctions économiques imposées au régime syrien. Le président al-Sharaa a souligné que ces sanctions continuent de peser lourdement sur la population et freinent les efforts de redressement économique du pays.
Thomas Barrak, s’exprimant en tant qu’émissaire spécial du président Trump, a déclaré : « J’ai réaffirmé que la levée des sanctions envers la Syrie s’inscrit dans notre objectif stratégique principal : assurer la défaite durable de Daech et offrir au peuple syrien une perspective d’avenir plus prometteuse. »