Le tribunal de district de Beer Sheva a condamné ce mardi matin Moti Maman, 72 ans, résident d’Ashkelon, à une peine de dix ans de prison. L’homme a été reconnu coupable, sur la base de ses propres aveux, de contacts illicites avec un agent étranger ainsi que d’entrée illégale sur le territoire d’un pays ennemi.
Selon les éléments de l’enquête, Maman s’est rendu à deux reprises en Iran, où il a rencontré des agents des services de renseignement iraniens. Ces derniers ont tenté de le recruter afin qu’il participe à des opérations hostiles à l’encontre de l’État d’Israël. Au cours de ces entretiens, des discussions ont eu lieu concernant la mise en œuvre d’actes terroristes sur le sol israélien, notamment pour venger l’élimiation du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh à Téhéran.
Le parquet avait requis une peine de douze ans de réclusion, une demande jugée « absurde » par l’avocat de la défense, Me Eyal Basarglik. Le président du tribunal, Beni Sagui, a toutefois rappelé que la fourchette applicable pour ce type d’infraction s’étendait de sept à douze ans, tout en soulignant la nécessité d’un renforcement progressif des peines dans les affaires mettant en jeu la sécurité nationale.
Il s’agit de la première condamnation prononcée depuis le début de la guerre « Glaives de fer ». D’autres procédures similaires sont en cours, impliquant des citoyens israéliens accusés d’avoir été enrôlés par des agents iraniens dans le but de porter atteinte à l’intégrité de l’État hébreu et à la sécurité de sa population.