Le président syrien Ahmad al-Shara a exprimé son intérêt à rejoindre les Accords d’Abraham, à condition que certaines exigences soient remplies, a rapporté hier (mercredi) la chaîne américaine Bloomberg.
L’information provient de Cory Mills, membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis (Floride), qui a récemment effectué une visite en Syrie — une première pour un législateur américain depuis de nombreuses années.
Selon Mills, le président syrien aurait manifesté son souhait d’apaiser les inquiétudes de Washington et d’ouvrir la voie à une normalisation avec Israël et les pays arabes signataires, dans le cadre des accords de paix promus par les États-Unis.
Le représentant américain a indiqué qu’il remettrait une lettre personnelle d’Al-Shara à Donald Trump, sans en révéler le contenu. Il a également présenté à son interlocuteur une série de conditions américaines pour envisager la levée des sanctions contre Damas, selon les critères récemment évoqués dans The Wall Street Journal.
Parmi ces conditions :
la destruction complète des stocks d’armes chimiques encore détenus par la Syrie
la mise en œuvre d’initiatives concrètes de lutte contre le terrorisme
la neutralisation des combattants djihadistes étrangers présents sur le sol syrien, en particulier ceux affiliés à Hayat Tahrir al-Sham, un groupe que dirigeait Al-Shara avant la chute du régime d’Assad.
Cory Mills a qualifié les échanges de »positifs » tout en faisant preuve d’un optimisme prudent, déclarant: »Il fut un temps où l’Allemagne et le Japon étaient nos ennemis. Pourtant, nous avons su dépasser cela pour construire la stabilité ».
Dans un geste perçu comme un signe d’ouverture du régime syrien, deux hauts responsables du Jihad islamique palestinien ont été arrêtés ces derniers jours sur le territoire syrien, dont Khaled Khaled, considéré comme l’un des principaux responsables des opérations de l’organisation en Syrie.