Après les discussions houleuses au sein du cabinet hier soir (mardi) autour de la gestion de l’aide humanitaire dans la Bande de Gaza, le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a publié un communiqué pour clarifier sa position dans lequel il fixe sa ligne rouge:

 »La gestion de l’aide civile à Gaza, de manière à empêcher qu’elle ne tombe entre les mains du Hamas, a toujours été – et reste – un facteur décisif pour vaincre cette organisation et remporter la guerre. Il s’agit là d’un élément fondamental de l’effort militaire, bien plus stratégique qu’une division supplémentaire sur le terrain ou une intensification des frappes. Sans une prise de conscience claire et une mise en œuvre effective de ce principe, la victoire restera hors de portée », écrit Smotrich.

Il insiste:  »Cela fait un an et demi que je le répète sans relâche. À ma demande, une directive explicite à ce sujet a d’ailleurs été intégrée dans les ordres donnés à Tsahal, suite à une décision claire du cabinet, et ce, avant l’approbation du dernier accord sur les otages ».

Revenant sur les propos rapportés dans la presse faisant état d’un échange tendu avec Eyal Zamir, Smotrich explique:  »Je n’ai rien à reprocher au chef d’état-major. Ma critique vise directement le Premier ministre, qui ne fait pas respecter la ligne politique décidée par le gouvernement auprès de l’armée. Je refuse catégoriquement de cautionner l’entrée d’une aide logistique qui profiterait au Hamas. C’est hors de question. Si cela se fait, ce sera sans moi!  Point final ».

Le ministre réitère sa critique sur la gestion de la guerre qui s’enlise selon lui:  »Continuer à piétiner militairement tout en laissant entrer une aide humanitaire qui alimente le Hamas, alors que nos otages sont toujours détenus là-bas, n’est tout simplement pas envisageable. Le Premier ministre porte l’entière responsabilité. Il doit lancer une offensive claire pour neutraliser le Hamas, occuper Gaza, y établir une administration militaire temporaire jusqu’à ce qu’une autre solution soit trouvée, assurer la libération des otages et enclencher le plan Trump. Dans le cas contraire, ce gouvernement perdra toute légitimité ».